"La jeune fille douce est victime. Si une séquence particulière fait deviner le viol physique d’un personnage féminin secondaire, si le personnage central attend un enfant, le film révèle avant tout un viol psychologique et moral, celui de la jeune femme d’ici qui, à l’image même du pays, cherche maladroitement à se saisir et à fixer les vraies données de son identité et de son devenir. La jeune fille douce est aux prises avec la méchanceté et l’abandon, aux prises avec le cynisme de la vie et des autres, insécurisée presque perdue dans un monde qui ne la comprend pas et qu’elle ne comprend pas non plus. Consciemment ou non, Carie touche du doigt une plaie qui est celle de tous les Québécois, car la jeune fille douce c’est un symbole du pays." Richard Gay, Maintenant (mars 1969)
"Admirablement écrit, magnifiquement réalisé, interprété sobrement mais d’une façon impeccable, “Le Viol d’une jeune fille douce » a de quoi nous étonner. On demandait à Gilles Carie un film gentil, surtout drôle. Il nous a livré une oeuvre bien à lui, profondément tendre et cruelle. On est un peu gêné d’un pareil cadeau. Mais c’est Noël, profitons-en." Luc Perreault, La Presse (décembre 1968)"
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