L'Hôtel des Voyageurs : un endroit où l'on vient se réfugier, se débaucher et oublier. La patronne, Gloria, une ex-strip-teaseuse atteinte du cancer, éternellement optimiste, materne tout le monde. Son fils, Mike, est sourd et souffre d'une tumeur au cerveau. Son visage est déjà marqué par la souffrance. Un jour, Florence, une femme desespérée, quitte son mari et vient s'installer à l'hôtel. Là, elle découvre un autre monde et surtout une grande complicité s'installe entre elle et Mike, l'un cherchant un dernier refuge, résignée à mourir, l'autre combattant la maladie, décidé à survivre...
Louise Carré - Société de production: Maison des Quatre - Producteurs délégués: Suzanne Laverdière et Claire Stevens
Mireille Dansereau, Michèle Mailhot, Jean-Joseph Tremblay, d’après le roman homonyme de Marie-Claire Blais (publié en 1980)
Gaudeline Sauriol
Pierre Gélinas
Michel Caron
Louise Côté
Ginette Bellavance
Dominique Chartrand
Dominique Chartrand
Après La vie rêvée et L’arrache coeur, Mireille Dansereau continue son exploration de la solitude et du désespoir dans ce drame intimiste qui met en opposition la vie et la mort, l’innocence et la résignation. Le film Le sourd dans la ville est une adaptation du roman éponyme de Marie-Claire Blais. Il raconte l’histoire d’une femme de famille aisée qui quitte son milieu pour s’installer dans un hôtel minable où elle découvre un autre monde. Il s’agit de la seconde adaptation d’un roman de Marie-Claire Blais au cinéma, après le drame français Une saison dans la vie d’Emmanuel réalisé par Claude Weisz en 1973.
Les gens sont sourds les uns aux autres, sinon il n’y aurait pas tant de souffrance
-Mireille Dansereau
Acclamé par la critique, gagnant une Mention de l’Organisation Catholique Internationale du Cinéma au Festival de Venise en 1987, Le Sourd dans la ville est l’un des films québécois les plus reconnus de la décennie 80. Sur le plan local, le film de Mme Dansereau avait attiré 5 900 spectateurs en salles lors de sa sortie au Québec.
En entrevue dans la revue Ciné-Bulles, la réalisatrice précisait à propos de ce premier film commandé par la productrice Louise Carré: Le sujet est tellement philosophique qu’il fallait éviter le réalisme, décoller de la réalité. Je n’avais pas l’habitude de faire parler des gens défavorisés, aussi je me suis documentée. Je me suis rendu compte que la classe populaire chez Marie-Claire Biais ne ressemble pas du tout au monde de Michel Tremblay et de Marc-André Forcier. L’univers de Marie-Claire Biais est plus international. Ce n’est pas le Plateau Mont-Royal. On y parle plusieurs langues.
(Source: Entretien avec Mireille Dansereau, Denis Bélanger et Michel Coulombe, Ciné-Bulles, vol. 7, n° 1, 1987, p. 30-34. - http://id.erudit.org/iderudit/34539ac )
Déconseillé aux moins de 12 ans
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