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La presse unanime sur Nadia, Butterfly

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Le film de Pascal Plante, sorti hier sur les écrans français, fait l’unanimité des critiques presse en France. L’article de Jean-Claude Raspiengeas pour La Croix en est un exemple parfait, s’intitulant “« Nadia, Butterfly », la solitude de la nageuse de fond”, il souligne le lien entre l’intime et le spectaculaire, qui nous fait partager la mélancolie et la détresse d’une championne olympique, interprétée par une nageuse en lice actuellement aux JO de Tokyo.

Voici ce que le grand reporter en dit :

En pleine gloire, la championne de natation canadienne, Nadia Beaudry, décide d’arrêter sa carrière après ses deux dernières compétitions aux JO de Tokyo 2020. Sur elle repose le fardeau de tous les espoirs de son pays. Le film démarre sur une ultime séance d’entraînement poussée à l’extrême par son entraîneur. Après une décevante quatrième place en nage papillon, elle passe la nuit à ruminer cet échec, à tenter de remettre son corps et sa tête d’aplomb à l’approche de l’ultime épreuve, le relais en équipe. Elle est au bord de l’abandon.

Ancien nageur de haut niveau lui-même, le réalisateur québécois Pascal Plante approche le sport de compétition d’une façon inhabituelle. Il se concentre sur les coulisses de l’effort, sur le sacrifice que les compétiteurs s’infligent pour aller au bout d’eux-mêmes et sur leur fragilité cachée. Corps trop sollicité, mental friable et trop de pression alentour. Avec lui, nous pénétrons dans les arcanes de la préparation et au cœur de l’action, grâce à de spectaculaires plans-séquences. Montée de la concentration, bulle de stress, isolation sensorielle avant l’explosion de l’exploit, filmé jusque sous l’eau pour en vivre la quintessence de la puissance.

Les athlètes affrontent seuls leur destin. Pascal Plante remet en cause le mythe de l’équipe solidaire et fait surgir par la révolte de Nadia l’individualisme qui demeure le moteur de tout compétiteur. Il n’est pas rare que les athlètes célébrés, victimes en secret du « blues post-olympique», au moment d’être renvoyés au prosaïsme sans éclat d’une vie ordinaire, partent dans une dérive mélancolique, propice à tous les errements et excès.

L’interprète principale du film participe aux JO de Tokyo

Katerine Savard (la Laure Manaudou québécoise) qui participe en ce moment, pour de vrai, aux JO de Tokyo, interprète, première apparition au cinéma, le rôle principal de ce film. Avec l’aisance de la technicienne, elle donne, par son charisme, une crédibilité impressionnante à son personnage, miné de l’intérieur. Son corps sculpté par des années d’étirements, de musculation, d’infinies longueurs de bassin, la beauté de sa glisse dans l’eau et la tonicité de sa nage contrastent avec la douloureuse solitude qui l’éloigne des autres. Elle est entourée par trois autres championnes, dont Ariane Mainville, coéquipière et confidente de son renoncement. Pascal Plante opte pour un style quasi-documentaire, avec une bande-son très travaillée, pour rester au plus près des personnages et faire partager la solitude des championnes, la violence du geste sportif, puis la profondeur de la détresse qui en est souvent le prix.

L’article est à retrouver ici : https://www.la-croix.com/Culture/Nadia-Butterfly-solitude-nageuse-fond-2021-08-04-1201169311

A lire également les avis des autres journaux spécialisés cinéma : https://www.allocine.fr/film/fichefilm-283748/critiques/presse/

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